Modélisation de la croissance urbaine à Marrakech et Tanger : suite de l’étude
Nous vous parlions il y a quelques temps de l’étude pilote sur la modélisation de la croissance urbaine de Tanger et de Marrakech, menée conjointement par les bureaux Stratec et Vito. La seconde phase de cette étude passionnante, autant pour le Ministère de l’Aménagement du Territoire marocain et les agences urbaines des territoires tangérois et marrakchi que pour nos deux bureaux, touche aujourd’hui à son terme. L’heure de revenir sur les étapes de cette étude riche d’enseignements.
Le modèle de croissance urbaine, qu’est-ce que c’est ?
Un modèle a été développé permettant d’aboutir d’une situation observée ancienne (2000 ou 2004) à une seconde situation observée « actuelle » (2015 ou 2017). Une carte d’occupation du sol proposant une vingtaine de types d’occupation (forêt, zone agricole, zone résidentielle dense, etc.) a été construite à partir des plans existants et de photo-interprétations. Ensuite les « règles de transition » d’un type d’occupation vers un autre type ont été calibrées. Le modèle a intégré les logiques d’évolution observées dans le passé et les applique pour prévoir les situations futures.
© Vito – Stratec
Comment a-t-on abouti à un scénario « préférentiel » ?
Une série de scénarios de développement a été modélisé pour chaque territoire (scénarios « tendanciel », « densification », « polycentrique », …). Les résultats ont été présentés aux autorités avec une analyse des effets en matière de préservation des ressources, artificialisation des sols, étalement urbain, distances au centre, etc. A partir de cette évaluation, nous avons composé pour chaque territoire un scénario « préférentiel » visant le meilleur équilibre possible.
Quelle est la finalité de ce travail ?
Les autorités souhaitaient disposer d’une image fine des territoires à l’horizon 2050 pour aider à la conception de politiques. Les analyses ont mis en lumière l’intérêt de mettre en place des zonages spécifiques et ont souligné certaines problématiques : pression sur les espaces agricoles, surconsommation d’espaces liés à des activités touristiques, problématiques de l’attractivité des villes satellites. Les résultats ont suscité un grand intérêt auprès des différents acteurs. Un web-séminaire sera organisé en 2021.